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Tora-san 02 : C'est dur d'être un homme, suite

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3/5

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Xavier Chanoine 3.75 Attachant Tora-san
Ordell Robbie 2.25 Une suite tout juste meilleure
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Attachant Tora-san

En découvrant la série des Tora-san, on retrouve toute l'essence et la générosité du cinéma Ozuesque du début des années 60 dans sa période la plus gaie, en couleur notamment. Yamada Yoji ne l'a jamais clairement avoué, mais son cinéma s'est inspiré de son mentor et grand ami Ozu et pour l'anecdote, c'est Yamada Yoji lui-même qui lui conseilla de passer à la couleur. Anecdote mise à part, ce second opus des aventures de Torajiro est une petite merveille de cinéma léger, parfois porté sur le mélodrame comme sur le burlesque. Ce cocktail savoureux de genres hissa logiquement la série sur les hautes sphères du cinéma japonais, entraînant un nombre sidérant de suites (près de cinquante) du fait d'un succès détonant. Rien de plus normal quand on sait que Atsumi Kiyoshi est le Tora-san incontournable et intraitable, son personnage faisant corps avec l'esprit et l'univers créés par Yamada à la fin des années 60, les chroniques d'un bonhomme pas ordinaire, pas souvent gâté non plus. Ici, Torajiro revient dans son village d'enfance et a le malheur de s'arrêter dans une petite auberge tenue par des membres de sa famille. En chemin il rencontre aussi son ancien professeur d'anglais, père d'une ravissante jeune femme avec qui il se lie d'amitié et même plus du fait que cette dernière le soutient dans son entreprise de retrouver sa mère qu'il a quitté il y a une trentaine d'années.

A mi-chemin donc entre le mélodrame typique des années 60 (la romance, le décès), parfois à cheval entre celui d'Ozu et Naruse, teinté ceci dit d'un humour ravageur et d'un second degré qu'on soupçonnait à peine et que l'on ne trouvait pas à un tel degré chez ces derniers. La réunion entre Torajiro et sa famille donne parfois lieu à des moments de pur bonheur, comme lorsqu'ils s'obligent à ne pas prononcer le mot "mère" en présence de Torajiro, démoralisé depuis sa rencontre "houleuse" avec sa mère. Cette séquence est formidable, engendrant d'autres de même niveau (les récits à l'hôpital) puisque Tora-san 02 ne flanche jamais et parvient à retenir l'attention par ses rebondissements nombreux, parfois convenus certes, mais toujours dans un esprit de produire du cinéma gai et léger, respirant la bonne époque de la fin du cinéma d'âge d'or nippon. L'oeil attentif y décèlera même quelques plans que l'on trouvait déjà chez Ozu, de même que cette musique guillerette, ces couleurs chaudes et sa fin optimiste annonçant clairement de belles et nombreuses aventures de Baka Tora-san.



29 mai 2007
par Xavier Chanoine




Une suite tout juste meilleure

Le début du film avec sa scène du rêve de Tora San sur sa mère qu'il n'a plus revue laisse espérer un second épisode plus réussi surtout que l'aspect mélodramatique de la scène est porté par des chromas étincelants. La suite est d'ailleurs correcte sur le plan de la réalisation et de la direction d'acteurs avec un ATSUMI Kiyoshi plus à l'aise dans le pathétique que dans le comique. On retrouve notamment lors des scènes de retrouvailles avec la mère la photographie riche chromatiquement caractéristique des mélodrames classiques. Mais si l'exécution est de bonne qualité, reste que le scénario plus axé mélodrame a oublié l'essentiel: le mélodrame pur ne s'accomode que de l'exceptionnel. La situation décrite ici est une situation commune, de même que le personnage de Tora San qui est certes un vagabond mais pas un personnage véritablement hors normes. On est ici dans le réalisme quotidien trop ordinaire là où un mélodrame a besoin de personnages s'illustrant dans des circonstances historiques exceptionnelles (le Viet Nam chez Ann Hui, la seconde guerre mondiale chez Suzuki) ou faisant des actes tellement improbables qu'ils en deviennent de véritables demi-dieux (les héroines glamour d'Almodovar, les gangsters chevaleresques wooiens, les hommes défiant les conventions sociales et sacrifiant la grande vie par amour de Douglas Sirk). Et ici, il s'agit de retrouvailles mère/fils ordinaires. Les parties moins mélodramatiques contiennent bien des observations intéréssantes sur la pollution des eaux japonaises ou le monde des diseurs de bonne aventure, le film se finit sur un message de tolérance humaniste mais rien n'y fait vu que ces parties ne sont pas non plus spécialement palpitantes. Un film d'un intéret plus historique que cinématographique.



06 décembre 2002
par Ordell Robbie


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